A pied, en vélo, en bateau, ou en calèche,
l’île d’Aix se découvre avec douceur.
Enjeu des rivalités des royaumes de France et d’Angleterre, l’île s’hérisse de fortifications avec la création de l’arsenal de Rochefort (1666). Elle devient alors la pièce maîtresse du système défensif du port de guerre et de sa rade. Sous le Premier Empire, époque où l’activité militaire est à son paroxysme, elle est de re-fortifiée et transformée en île forteresse. Après une première visite en 1808, l’Empereur Napoléon Ier, au lendemain de la bataille de Waterloo, y passe quelques jours avant d’être exilé à l’île de Sainte-Hélène.

Suite au départ de la garnison aixoise et à la fermeture de l’arsenal rochefortais (1927), l’île se dépeuple avant de s’ouvrir dans les années 1930, grâce aux initiatives de la baronne et du baron Gourgaud - un couple d’aristocrates charmés par l’île - aux visiteurs. Aujourd’hui, c’est une destination touristique de premier ordre en Charente-Maritime.

Les fortifications de l’île d’Aix méritent une visite toute particulière. En effet, clé de voûte de la ceinture de feu protégeant l’arsenal de Rochefort et sa rade, l’ensemble fortifié de l’île d’Aix est aujourd’hui une superbe illustration de l’ingéniosité dont ont fait preuve des générations de bâtisseurs.


Le fort de la Rade, à la pointe sud de l’île dite de Sainte Catherine, a été construit en 1703. Il contrôlait l’accès à la rade d’Aix, lieu de mouillage de l’escadre de Rochefort. En 1757, il est entièrement rasé par une attaque anglaise. En 1778, devant une nouvelle menace de la Royal navy, le Marquis de Montalembert construit dans l’urgence une nouvelle fortification. Sous le Premier Empire, le fort est entièrement repris, puis régulièrement modernisé. Aujourd’hui, le site abrite une résidence hôtelière, un camping et une école de voile. 
Le fort est en accès libre.


En 1808, Napoléon Ier décide la construction, sur le point culminant de l’île, d’un fort « indestructible et imprenable » : le fort Liédot. Les travaux débutent en 1810 et s’achèvent en 1834. L’ouvrage pouvait abriter une garnison forte de 600 hommes. Lieu de détention pour des prisonniers militaires et politiques, dont Ahmed Ben Bella, premier président de la république d’Algérie, il est aujourd’hui la propriété du Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres. 
Visites guidées tous les jours en juillet et août de 11h à 17h et le mercredi à 15h00 d’avril à juin et en septembre. Renseignements Office de tourisme 05.46.83.01.82 
Tarif plein : 5 €, tarif réduit 4,50 €